UNIVERS POKÉMON

ANNE ESTHÉSIE :

ÂGE 25 ans
ORIENTATION SEXUELLE : au choix

ORIGINES : Kalos
VILLE NATALE : Quarellis

ACTIVITÉ/MÉTIER : fleuriste

CARNATION : peau mate
COULEUR DES YEUX : verts
TAILLE : au choix
CORPULENCE : fine
SIGNE DISTINCTIF : au choix

POKÉMON DE DÉPART : Lili (nymphali femelle très attachée à sa maîtresse)

EXEMPLE D'AVATAR : Nadia la Arwall (Nadia et le secret de l'eau bleue)

Malicieuse - Souriante - Curieuse


HISTOIRE :

Anne est une jeune femme  qui sourit tout le temps (ou presque), car elle a remarqué quand elle était petite que les gens sourient plus volontiers et ont une meilleure humeur quand elle est gaie.

Elle a eu une vie presque banale si l’on ne considère pas ses multiples petites aventures vécues avec son évoli (qui a depuis évolué en nymphali) en patrouillant dans les différents endroits de sa région. Son rêve était même de devenir ranger, mais elle a estimé être plus utile au quotidien en étant au plus près des pokémons et des gens, que ce soit en aidant à la Société Protectrice des Pokémons ou dans le quotidien de ses proches.

Les fleurs étant sa passion depuis toute petite, c’est tout naturellement qu’elle a décidé de devenir fleuriste une fois qu’elle a eu l’âge de travailler. Quand elle n’est pas dans sa boutique, elle passe le plus clair de son temps dans la nature pour récolter des graines et des baies de toutes sortes. Mais il ne faut pas croire qu’elle n’y connaît rien en pokémons ! Son nymphali a surpris plus d’un dresseur...

Identité : JIM AGINE

ÂGE entre 25 et 30 ans
ORIENTATION SEXUELLE au choix

ORIGINES : Kalos
VILLE NATALE : Relifac-le-Haut

ACTIVITÉ/MÉTIER braconnier

CARNATION peau mate
COULEUR DES YEUX yeux marrons
TAILLE très grand
CORPULENCE musclée
SIGNE DISTINCTIF une cicatrice parcourt son torse de haut en bas

POKÉMON 1 Vibraninf, niveau 35, aucun surnom.

POKÉMON 2Aligatueur, niveau 36, aucun surnom.

EXEMPLE D'AVATAR : Archer (Fate/Grand Order)

froid - méticuleux - solitaire

HISTOIRE

L’histoire est libre dans l’ensemble, mais il faut respecter les points suivants :

– Il naît à Relifac-le-haut dans une famille dans une famille pauvre.

– Son premier pokémon est un kraknoix. On peut lui avoir offert ou il l’a capturé tout seul avec l’aide d’un pokémon appartenant à sa famille. Son second pokémon fut un kaïminus qu’il a dérobé à un éleveur alors que le pokémon était encore dans son œuf.

– Il fait les mauvais choix avec les mauvaises personnes, ce qui l’a mené à fréquenter des personnes pas très recommandables, surtout depuis qu’il est devenu braconnier. Il n’éprouve aucun sentiment envers les pokémons.

– Au cours de sa vie, il rencontre avec un pokémon sauvage particulièrement puissant pendant l'une de ses chasses. Il en sort miraculeusement vivant, mais pas vraiment indemne : il en gardera à vie une cicatrice sur le torse.

IDENTITÉ : ADÈLE IKSIR

ÂGE entre 20 et 30 ans
ORIENTATION SEXUELLE au choix

ORIGINES Région de naissance Alola
VILLE NATALE Ekaeka

ACTIVITÉ/MÉTIER sportive de l’extrême

CARNATION peau mate
COULEUR DES YEUX bleu
TAILLE grande
CORPULENCE musclée par des années de pratique de sports extrêmes
SIGNE DISTINCTIF : facultatif

Ppokémon suggéré 1 : SHARPEDO. Partenaire de tous les instants dès qu’il s’agit de surfer une vague ou simplement traverser un cours d’eau.
Pokémon suggéré 2 : ROUCOUPS. Son roucoups l’accompagne absolument partout où elle va. Elle a hâte qu’il évolue pour pouvoir monter sur son dos et voler dans les cieux de Salva.

EXEMPLE D''AVATAR : Korra (Avatar : legend of Korra)

Sportive - téméraire - Avenante



HISTOIRE

Adèle est née à Ekaeka dans la région d’Alola. Ses parents, d’anciens dresseurs plutôt aisés qui se sont reconvertis dans une petite entreprise, lui offraient tout ce dont elle avait besoin pour grandir et s’épanouir en toute liberté. Elle y passa toute son enfance et jouait au Maître des îles ou  affronter des pokémons légendaires et des ultra-chimères et sauver le monde – comme bon nombre de gamins de son âge. Mais faire semblant ne lui suffisait pas : elle voulait VRAIMENT le faire… Mais comment y parvenir si lesdits pokémons ne se montrent pas au commun des mortels ? En plus il ne se passe jamais rien, à part les combats organisés de temps en temps sur l’île par le doyen, mais ça n’a rien à voir avec un vrai match auquel elle pourrait participer.
Adolescente, Kaléa prend des risques pour goûter à l’adrénaline. Toujours plus, elle s’enfonce dans les différents coins de son île, mais il n’y a bientôt plus grand-chose d’excitant. Alors, elle décide de faire le tour des îles. Pendant son périple, elle y découvre un sport qui va changer sa vie : le surf.

Elle va ainsi en vouloir aller toujours plus loin en multipliant les sensations fortes : dompter les vagues à dos de démanta, aller à fond sur un sharpedo, voler à dos de dracaufeu, dévaler les pentes d’un volcan sur un VTT solide, exciter des crabagarres juste pour le plaisir de les affronter… Voilà la vie qu’elle mène à Alola.

Devenue adulte, elle a une idée : partir, très loin d’ici, dans la région d’origine de sa mère. Elle a déjà toute une équipe et a accompli le tour des îles avec succès. En plus, elle a trouvé un sponsor qui la paiera bien si elle fait parler d’elle (et donc de la marque qu’elle porte). Si en plus elle peut découvrir une partie de ses racines… Pourquoi ne pas en profiter à fond ?

IDENTITÉ : JEAN TOURLOUPE

ÂGE 25 ans
ORIENTATION SEXUELLE verticale

ORIGINES Unys
VILLE NATALE non loin de Rotombourg
DOMICILE ACTUEL aucun

ACTIVITÉ/MÉTIER coordinateur pokémon

NOM DE L'AVATAR Ren Amamiya


CARACTÈRE :

Certains disent de lui qu'il a un côté mysérieux qu'il aime cultiver, mais ce n'est pas vraiment le cas : il préfère simplement garder ses sentiments pour lui s'il ne connaît pas bien les personnes en face.Habituellement, Jean est quelqu'un de plutôt calme (sauf si cela concerne son passé, surtout son père), même si voir quelque chose qu'il n'a jamais vu peut le mener dans une sorte d'excitation proportionnelle à la découverte qu'il vient de faire. Il ne s'emporte que très rarement, de sorte qu'on le compare à une grande mer d'huile. Mais apportez la goutte d'eau qui la fera déborder, et gare au tsunami !

Il déteste le mensonge, surtout depuis qu'il sait que la plus grande partie de sa vie s'est basée sur l'un d'entre eux.

Face aux difficultés, il refuse de se laisser abattre. Pour plaisanter, Leila a même parlé d'une véritable "volonté qui enflammerait tout sur son passage"... Même si une bonne douche froide aurait tendance à lui refroidir les ardeurs par moments.

Quand il prend l'identité de Fantôme pour les concours, il a tendance à exacerber un côté "mystérieux" (merci les vidéos de Leila sur le théâtre ainsi que son livre sur le Spectre de l'opéra), mais comme il a encore un peu de mal à savoir comment se comporter en public, surtout face à des situations qu'il n'a jamais vécues, cela peut mener à de drôles de situations. Heureusement, il observe énormément et apprend en conséquences comment se tenir... En tout cas, il essaye.


PHYSIQUE

Ce grand garçon d'un mètre quatre-vingt dix à l'allure musclée par des années d’entraînements est un peu dadais sur les bords, mais il essaye de faire en sorte que cela ne se voit pas trop (avec succès ou pas, ça...). Ses cheveux noirs Cornèbre sont assez fins et lui retombent par mèches juste en dessus de ses yeux marrons. Il porte des lunettes, mais les verres ne sont pas correcteurs, c'est avant tout décoratif. Juste au cas où il croiserait quelqu'un qu'il aurait connu avant de venir en Salva...


HISTOIRE

Une ombre surgit dans la nuit. Il court presque, car il craint pour sa vie. Il sait qu’elle est là, quelque part. Peut-être même qu’elle est en train de l’observer. D’ordinaire, il n’aurait pas pris cas de tels racontars, mais avec ce qui se passe en ville en ce moment… Mieux vaut ne pas traîner. La semaine dernière, c’est Jules qui s’est fait choper, son frère lui a dit qu’il avait été retrouvé K.O dans une poubelle et qu’à son réveil il tenait des propos complètement incohérents sur un démon aux yeux jaunes accompagné d’une petite fille aux cheveux blancs qui l’aurait attaqué sans prévenir. Depuis, il se fait soigner à l’hôpital, sous bonne garde policière. Il paraît qu’hier, quand une infirmière lui a donné des biscuits pour son dessert, il s’est mis à chialer et a hurler de peur. Même les médecins n’ont pas réussi à le calmer…

Bon, il doute que la dernière partie soit vraie, mais « on ne sait jamais », n’est-ce pas ? Alors il se dépêche, la livraison ne se fera pas toute seule, et s’il est en retard, s’il manque le moindre colis, son patron va lui mettre la misère.

Mais il entend un bruit étranger à la nuit. Malgré lui, la peur commence à s’insinuer. Alors, il accélère. Bientôt, il ne reste plus aucun bagage à transiter. Mais ce sentiment… Il ne parvient pas à s’en débarrasser. Et puis, il entend quelqu’un se faufiler derrière lui. Quand il se retourne et qu’il la voit, avec sa jolie petite bouille toute mignonne, il sursaute avant de se dire qu’il pourrait peut-être en profiter un peu pour se reposer et se calmer.

– Qu’est-ce que tu fais là, gamine ?

– Moi ? Oh, rien, je me promène. Qu’est-ce que vous faiiiites ?

– Ça te regarde pas. Laisse les adultes bosser et file te coucher, tu veux ? C’est pas une heure pour les gamines.

Il aurait dû se méfier. IL aurait dû s’enfuir. Mais il ne le comprit que trop tard, quand elle lui proposa des biscuits. Une véritable terreur l’envahit jusqu’au plus profond de son être tandis qu’un cri de terreur résonna dans tout le quartier, réveillant toutes les personnes endormies qui habitaient dans le coin.

ELLE EST LA VENGEANCE. ELLE EST LA NUIT. ELLE EST B...LANCHE DE NEVERRE.

Un éclair déchira soudainement le ciel, tandis que la pluie s’abattit tout aussi soudainement dans les rues… Et puis, plus rien.

– TATAAAAAA! Pourquoi t’as coupé la téléééééé ?
– On en a déjà parlé, Jean. Je ne VEUX PAS que tu regardes ce genre de stupidités, ni que tu allumes la télévision sans ma permission.
– Mais…
– Mais rien du tout ! Pas de discussions, tu vas être en retard pour ton entraînement !
– Oui tata… répondit tristement le gamin en allant chercher ses affaires.
Pendant ce temps, la tante du gamin récupéra la cassette vidéo que son fils avait trouvé avant de la détruire. Il ne devait plus jamais regarder ce genre de choses à l’avenir.

Les jours ont passé. Jean Tourloupe est un gamin de neuf ans qui, contrairement aux autres gamins de son âge, ne va pas à l’école pour devenir dresseur car sa famille a prévu un tout autre destin pour lui. Quand il sera grand, il deviendra un membre à part entière de l’ordre d’Ignis, un groupe dont les membres prétendent faire partie des descendants d’anciens gardiens à qui deux pokémon auraient confié une tache extrêmement importante, l’une étant de veiller sur l’humanité. Le gamin qu’il est ne comprend pas grand-chose à tout ça, juste que c’est très important pour sa mère et ses grands-parents,  Pour l’heure, il se contente juste de faire ce qu’on lui dit et d’écouter très attentivement tout ce qu’on lui raconte pour ne décevoir personne.

Les mois ont défilé. Il est heureux car, pour son anniversaire, il a reçu un cadeau d’une valeur inestimable : son premier pokémon ! Il s’agit d’un osselait. Son père, qui est exceptionnellement venu le voir pour l’occasion plutôt que de rester derrière son bureau, lui explique pourquoi il a ce pokémon :

– Jean est-ce que tu peux me dire quel est l’emblème de notre communauté ?

– Euh… Une flamme, n’est-ce pas ?

– Tout à fait. Une flamme, que l’on dit être porteuse de la vie et qui éloigne les êtres maléfiques. Mais je ne t’apprends rien qui ne soit pas déjà dans les cours que te donnent ta grand-mère. Tu les suis attentivement, n’est-ce pas ?

– Bien sûr, père. Mais… Pourquoi n’ai-je pas eu un salamèche ou un caninos, comme mes cousins ?

– Ah, ça… Ils ont déjà fait leurs preuves par le passé. Mais cela ne veut pas dire que tu n’es pas digne, au contraire ! ajouta l’homme avant que son fils ne se mette à pleurer. Ce que je veux dire, c’est que cet osselait est très spécial.

– Ah bon ?

– Tout à fait. Comme tu seras peut-être amené un jour à me remplacer, les oracles et moi-même ont décidé de te mettre à l’épreuve.

– A l’épreuve ? Il faut que je m’occupe bien de lui, c’est ça ? Un cœur pur, deux cœurs qui ne font qu’un et une cause juste ?

– Bien ! Une tête bien faite et bien pleine, à ce que je vois. Mais passons… Là où je voulais en venir, c’est que tu auras bientôt le droit de pénétrer dans le sanctuaire, toi aussi.

– C’est vrai ? QUAND ? demanda le garçon tout excité.

– Bientôt, fiston. Bientôt. répondit son père. Comme tu as ton premier pokémon, tu as désormais toi aussi le droit de pénétrer à l’intérieur.

Oui, Jean est véritablement heureux. Cela dit… Il se rend compte petit à petit que quelque chose lui échappe. Il ne sait pas encore précisément de quoi il s’agit, mais il sent bien qu’il y a quelque chose qui cloche. Est-ce normal qu’on lui interdise d’aller vers les autres gamins de son âge qu’il croise parfois en train de combattre avec leurs pokémons ? On lui a enseigné que l’humanité était sur son déclin depuis l’Apocalypse, que les derniers hommes en vie hors de la communauté étaient mauvais… Mais l’est-on vraiment si on a des pokémons avec soi ?

Et l’entraînement, d’ailleurs, c’est pas un peu risqué d’allumer toutes ces flammes ? Il a bien conscience que c’est pour renforcer son mental et purifier son corps, c’est son grand-père qui lui a dit quand il lui a demandé pourquoi « tout ça » (tout en lui précisant par la suite d’arrêter de poser des questions et de faire ce qu’on lui disait). Mais après tout, ça doit être normal… Non ?


Les années ont couru. Jean a maintenant dix-sept ans. Il a cessé de se poser des questions sur le bien-fondé de l’ordre et exécute ce qu’on lui demande de faire sans rien demander en retour, pas même pourquoi il doit le faire. En général, cela se traduite par d’interminables séances d’entraînement avec son pokémon. Celui-ci s’est d’ailleurs bien développé, et même s’il n’a pas encore évolué – ce qui fait que ses cousins se moquent de lui avec leurs pokémons, un typhlosion et un simiabraz. Mais il n’en a cure, il leur prouvera que lui aussi est digne de l’ordre d’Ignis et qu’il peut faire autre chose que d’apporter du bois pour entretenir la flamme ! Alors, il travaille dur et passe le plus clair de son temps en extérieur, dans la nature environnante pour parfaire son entraînement. Le plus souvent, cela se traduit par de longues séances de course à pieds ou des combats entre dresseurs.

Mais un jour, tout bascula. Jean et son osselait profitaient de l’une des rares journées de repos qu’il s’octroyait en extérieur non loin des chemins escarpés, le pokémon étant allongé sur le ventre de son humain, tous deux profitant d’une brise fraîche et de l’odeur des fleurs sauvages qui venaient d’éclore. Le silence fut brisé par un cri d’effroi qui résonna jusqu’à eux. Alerté, l’osselait se redressa brusquement, prêt à combattre. Jean se releva lui aussi et, d’un regard avec son pokémon, tous deux accoururent vers l’origine du bruit, quelques centaines de mètres plus loin. Une jeune femme aux cheveux d’un roux flamboyant était acculée contre un rocher. Face à elle, un kangourex la menaçait de la réduire en charpie. Elle avait visiblement tenté de se défendre en envoyant un pokémon au combat mais celui-ci – un feurisson – gisait à terre inconscient.

Une chevelure rousse et un feurisson… Jean n’hésita pas un instant, car il s’agissait là de l’une de ses cousines, et elle avait manifestement des ennuis.

– Osselait, vas-y !

Son pokémon ne se fit pas prier et lança son os qui tournoya jusqu’au kangourex pour détourner son attention. L’opération marcha à merveille. Elle marcha même un peu trop, car le pokémon agresseur tourna vers eux un regard particulièrement évocateur sur le sort qu’il leur réservait.

– Fuis, Karine ! Je m’occupe d’elle !

La jeune femme s’éloigna à toute vitesse du rocher mais sembla hésiter l’espace d’un instant avant de se jeter vers son pokémon pour le rappeler dans sa pokéball.

– Osselait, encore une fois !

Le petit pokémon évita un poing de justesse et s’exécuta. Jean, lui, restait à bonne distance du pokémon furieux tout en se rapprochant de temps à autre pour continuer à occuper le terrain et trouver une solution pour calmer le kangourex. Celui-ci enchaînait des coups de poings, dont un s’avéra particulièrement dévastateur car l’osselait fut projeté quelques centimètres plus loin.

– Osselait, non !

un cœur pur...

Jean, de rage, se jeta sur le kangourex. Totalement stupide, certes, mais il refusait de le voir mourir. Il fut toutefois projeté au sol d’un simple mouvement d’épaule du pokémon.

Deux âmes vibrant à l'unisson...

Mais la jeune femme était toujours là. Elle aida Jean à se relever tant bien que mal, l’œuf dans ses mains compliquant ses mouvements.

une cause juste...

C’est alors que l’osselait lança encore une fois son os sur le kangourex, puis se plaça entre lui et son maître avant de s’immobiliser. Puis, il brilla intensément pendant quelques secondes. L’entraînement avait enfin porté ses fruits.

Surpris, le kangourex hésita avant d’attaquer à nouveau. Jean, qui affichait un rictus plus de douleur que de plaisir à voir la scène qui se déroulait, fut stupéfait de voir que son osselait avait changé d’apparence : il était désormais plus grand et sa peau était devenue noire. Mais surtout, il vit son pokémon toucher son front avec son os.

Une flamme bleue apparurent à chaque extrémité de l’os, que l’ossatueur fit tourner de plus en plus vite avant de projeter son arme contre le kangourex, qui vacilla et tomba à la renverse sous le choc.

– Ouf… Tout va bien, ossel.. Enfin, ossatueur ?

Son pokémon leva un pouce en l’air, signe que tout allait bien, même s’il avait été plutôt amoché par le combat. Rassuré, le jeune homme se tourna vers la jeune femme.

– Merci ! fit la jeune en s’inclinant le plus bas possible sans lâcher l’œuf qu’elle avait dans les mains.

– Mais… s’exclama Jeanen reculant d’un pas.

Ce n’était pas sa cousine. Elle avait la même chevelure flamboyante et les mêmes yeux, mais la comparaison s’arrêtait là.

– Si tu n’avais pas été là, j’aurais passé un sale quart d’heure ! continua la jeune femme comme si elle n’avait rien remarqué. Je m’appelle Leila, et toi ? J’aurais bien essayé de l’attraper avec une de mes pokéballs, mais j’ai eu un… Léger contre-temps, insinua t-elle en montrant son œuf du regard. Je ne sais pas pourquoi il m’a attaqué, d’ailleurs. Elle n’avait peut-être plus d’œuf...

Ladite Leila se débarrassa de son sac à dos pour en sortir une pokéball vide et l’accrocher à sa ceinture. Alors que Jean allait s’éloigner, terrifié d’avoir dérogé à l’une des règles de l’ordre qui était de ne jamais parler à un étranger, un cri de son ossatueur les fit sursauter. Derrière eux, le kangourex commençait déjà à se relever.

– Oh non ! s’exclama la jeune femme avant de pousser un nouveau cri d’effroi.

Jean fut heureusement plus rapide et attrapa la pokéball à la ceinture de Leila avant de la jeter sur le kangourex. Même s’il n’était pas capturé, cela leur laisserait le temps de s’enfuir. Ils détalèrent à toute vitesse, jusqu’à ce qu’un « clic » se fasse entendre, signe que le pokémon avait été mis hors d’état de nuire. Jean cessa donc de courir et alla récupérer la pokéball, qu’il tendit à Leila.

– Pardon pour la pokéball… J’ai agit sans vraiment réfléchir. C’est la tienne, alors le kangourex est à toi.

Leila fit non de la tête et l’incita à garder le pokémon.

– C’est toi qui l’a battu, argumenta t-elle. Et puis, je ne peux l’accueillir chez moi, il est bien trop gros. Au fait, tu viens d’où ?

Jean, qui avait rappelé son ossatueur dans sa pokéball, eut bien du mal à éviter la question. Il avait interdiction de parler à un étranger, alors lui révéler l’endroit où ils vivaient… C’était hors de question.

– Euh… Je dois y aller. Salut.

Le jeune homme s’éclipsa aussi vite qu’il le put mais s’effondra soudainement en hurlant de douleur.

Bien plus tard, en ville, Jean était allongé sur un divan et se faisait ausculter. Le médecin diagnostiqua une entorse de la cheville et lui prescrit beaucoup de repos avant de repartir aussi vite qu’il était venu. Le jeune homme était sidéré : toute sa vie, on lui avait dit que l’Apocalypse avait frappé, que la civilisation n’existait plus et qu’il n’y avait plus que le chaos. Mais voir tout ça, tous ces bâtiments, ces sourires… Que se passait-il ? Devant sa mine effarée, Leila le questionna.

– Qu’y a t-il ? Tu as l’air bien surpris… Tu ne veux vraiment pas me dire ton nom ?

– Euh… J’ai… J’ai pas le droit. avoua t-il, rouge de honte.

– Vraiment ? Tu n’as plus dix ans, tout de même ! rétorqua Leila en se moquant.

– Mon nom est Jean…

Ce qui l’avait poussé à dire son nom ? Plein de choses, mais il était surtout de plus en plus confus. De toutes façons, il était allé si loin dans les transgressions qu’il était certain de recevoir la punition de sa vie s’il rentrait.

– Et tu viens d’où ?

– Des montagnes.

Leila attendit qu’il donne plus de détails, mais elle s’étonna du silence de son sauveur.

– Tu ne veux vraiment rien dire d’autre ? T’as des parents bien stricts, dis donc. Ils font partie de la Team Rocket et sont en cavale, ou quoi ? En plus il n’y a personne sur les montagnes. Donc soit tu me raconte toute la vérité, soit je te jette dehors, que tu m’aies sauvé la vie ou pas, parce qu’avec un tel comportement...

– Non, c’est…

– Je t’écoute, fit Leila en croisant les bras.

Foutu pour foutu, Jean lui raconta tout, de sa vie de reclu dans les montagnes jusqu’à la communauté, sous le regard de plus en plus stupéfait de son amie, surtout lorsqu’il lui montra une photo de ses parents, la seule qu’il avait et qui datait d’il y a pratiquement vingt années.

N’ayant eu nulle part où aller, Jean resta chez Leila le temps de guérir. La jeune femme lui apprit tout ce qu’il y avait à savoir sur le monde extérieur. Finalement, Jean retourna finalement dans sa communauté en promettant à Leila de revenir. Il avait un dernier détail à régler…

Le temps a passé. Le jeune homme fut félicité lorsqu’il montra que son pokémon avait évolué, on l’autorisa même à monter en grade dans l’Ordre. Mais plus rien n’était pareil pour lui. Il resta discret sur ce qui lui était réellement arrivé à l’extérieur, mais il sentait bien que certaines personnes doutaient de ce qui lui était réellement arrivé. Il essaya tant bien que mal de revenir à son ancienne vie, mais tout était différent depuis les révélations faites par Leila. Il finit donc par se rendre devant la porte des appartements du Grand Maître peu de temps après la cérémonie du feu qui allait être organisée pour lui et qui marquait son avènement au sein de l’ordre. Son père étant le seul ayant théoriquement toutes les réponses aux questions que se posait le jeune homme, qui avait désormais un rang suffisant dans l’ordre pour exiger des réponses, celui n’en était que plus déterminé à connaître la vérité.

Il toqua trois coups brefs mais fermes avant d’entrer.

– Jean… Que me vaut une visite de ta part ? Je suppose que tu veux me demander certaines choses, n’est-ce pas ? demanda Soliman, son père à travers le miroir qu’il regardait.

L’homme, qui donnait à manger à un flambusard qui était enfermé dans une cage dorée, ne daigna même pas se tourner vers son fils.

– J’ai quelques questions à vous poser, père.

– Je pense deviner lesquelles… C’est à propos des gens de l’extérieur et de la fille que tu as rencontré, n’est-ce pas ? Pourquoi ils ont l’air si sereins alors qu’il y a eu l’Apocalypse, par exemple ?

– Alors c’était bien vrai ! s’écria Jean qui eut une furieuse envie de se jeter sur son père avant de se raviser.

– Tout à fait. Mais je suis surpris que tu ne m’aie encore jamais demandé ce qu’il est advenu de ta mère depuis ta naissance. Depuis le jour où elle a découvert ce qu’elle n’aurait jamais dû savoir, en fait.

Jean n’y tint plus et empoigna son père par le col.

– QU’AS TU FAIT À MA MÈRE ?

– J’avais prévu que tu finirais par découvrir la vérité… J’avais aussi prévu que tu me demanderais ce qui est arrivé à ta mère. Tu es si…

Le coup de poing qu’il reçut dans le ventre l’empêcha de finir sa phrase.

– Et celle-là, tu l’avais prévue ? railla Jean, furieux. RÉPONDS-MOI !

La bagarre qui suivit l’engueulade alerta toute la communauté. Jean réussit à s’échapper de cet endroit qui était devenu pour lui une véritable prison, mais non sans mal. Alors qu’il atteignit enfin la porte vers la sortie, celle-ci se brisa d’un seul coup avant qu’une petite marée humaine ne pénètre dans le domaine caché. Jean se retrouva à terre et menotté sans rien comprendre à ce qui venait de se passer. Plus tard, Leila lui expliqua que c’est elle qui avait prévenu la police, car la mère du jeune homme était une actrice disparue depuis une vingtaine d’années, que l’on soupçonnait d’avoir été enlevée mais sans avoir aucun indice. Voir sa photo avait été l’élément déclencheur. Un appel anonyme aux autorités plus tard, et toute la police était intervenue.

Bien plus tard, tous les membres de l’ordre, y compris Jean, avaient été arrêtés. Le jeune homme fut néanmoins relâché comme la plupart des autres personnes en dehors de certaines qui avaient été des membres importants de la secte. Seules trois personnes manquaient à l’appel : son père, qui avait été le Grand Maître, son grand-père, qui avait été son prédécesseur, ainsi que sa tante. N’ayant plus aucun endroit où vivre, il accepta de loger chez Leila le temps qu’il puisse mettre de l’ordre dans sa vie et qu’il s’adapte à la société, ce qui n’était pas une mince affaire. Il découvrit cependant la Coordination Pokémon et s’engagea dans cette voix, même s’il aimait bien aussi les combats. Mais cette exaltation qu’il ressentait lors de chaque représentation… Ce suspense lors de la note des juges… Cela n’avait pour lui pas grand-chose à voir avec le reste.

Plusieurs mois plus tard, alors qu’un avis de recherche avait été émis à l’encontre des trois personnes en fuite pour séquestration, abus de faiblesse et soupçons d’enlèvement, Leila et Jean découvrirent qu’un homme ressemblant énormément au père de ce dernier avait été vu en Austrée. C’est ainsi que le jeune homme décida d’embarquer vers cette contrée pour avoir une réponse à sa question et l’arrêter une bonne fois pour toutes. Qui sait s’il n’avait pas l’idée de recommencer sa secte dans ce coin ? Pour cela, il décida de s’endurcir tout en s’entraînant pour le spectacle et pour renforcer ses pokémon. Il prit l’identité de Fantôme lors des spectacles pour qu’on ne le reconnaisse pas pendant les représentations filmées, n’ayant aucune envie d’éveiller les soupçons de son père.

Mais avant de partir, Leila lui fit un cadeau : un œuf de pokémon, qui se fendit le jour de son arrivée dans la région et révéla un magnifique petit ponyta de Galar.

En tant que Fantôme, son costume semble tout droit sorti d'une pièce de théâtre avec un ensemble noir très élégant composé d'un veston droit et d'un pantalon noirs, d'une cape de la même couleur et d'un masque blanc qui lui couvre une bonne partie du visage. Il peut cependant adapter son costume en fonction des thèmes de chaque concours, mais celui-ci est son préféré.